Seuls un peu plus du tiers des Canadiens (37 %) cotiseront à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour l’année d’imposition 2015, selon un sondage de la Banque CIBC.

Au total, 44 % des 18-34 ans, 48 % des 35-54 ans et 21 % des 55 ans et plus prévoient y verser de l’argent avant la date limite du 29 février.

Un résultat plutôt surprenant étant donné qu’une large majorité des répondants (75 %) se disent « très » ou « un peu » préoccupés par le financement de leur retraite, relève l’institution financière.

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Pas d’argent

Ceux qui ne cotiseront pas cette année (50 % des sondés) mettent en avant d’autres exigences financières pour se justifier.

Ainsi, deux sur cinq (41 %) affirment qu’ils n’ont tout simplement pas l’argent nécessaire, 17 % disent qu’ils préfèrent investir dans un compte d’épargne libre d’impôt ou une autre option de placement et 14 % soutiennent qu’ils ont d’autres priorités, comme le remboursement de leurs dettes, des rénovations domiciliaires ou l’achat d’une maison.

« Bon nombre de particuliers consciencieux mettent de l’argent de côté en prévision de leur retraite, mais d’autres craignent de ne pas épargner suffisamment et certains sont incapables d’économiser parce qu’ils s’efforcent de régler leurs dettes et de gérer leurs frais de subsistance quotidiens », commente Christina Kramer, vice-présidente à la direction, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises chez CIBC.

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La génération X particulièrement inquiète

L’enquête révèle par ailleurs que 77 % des 18-34 ans, 86 % des 35-54 ans (génération X) et 62 % des 55 ans et plus craignent de ne pas épargner assez en vue de la retraite.

Si 48 % de Canadiens de la génération X indiquent qu’ils cotiseront à un REER pour l’année d’imposition 2015, les autres expliquent avoir des priorités différentes ou un budget trop serré pour être en mesure de le faire. Parmi ces derniers, trois sur cinq (59 %) affirment ne pas avoir l’argent nécessaire.

« Le problème pour bon nombre de membres de la génération X est qu’ils ont atteint les années où il est important d’épargner, années qui coïncident avec celles où leur niveau de dépenses est maximal, qu’il s’agisse de rembourser leur hypothèque, de subvenir aux besoins de leurs enfants ou d’aider leurs parents âgés, ce qui les entraîne dans des directions contraires », précise Christina Kramer.

Le sondage a été réalisé en ligne les 9 et 10 février auprès de 1 501 adultes canadiens choisis au hasard parmi les panélistes du Forum Angus Reid.

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