Selon un récent sondage de RBC Dexia Services aux Investisseurs, pas moins de 92 % des promoteurs de régimes de retraite à prestations déterminées croyaient que la réforme annoncée par les gouvernements fédéral et provinciaux ne progressait pas assez rapidement.

Que ce soit sous la forme de discussions à huis clos, de lettres ouvertes reçues des dirigeants de centres de décisions liés aux régimes de retraite, ou dans nos sondages, ce qui apparaît est unanime : les promoteurs de régimes de retraite canadiens veulent que des décisions claires soient prises dans le cadre de la réforme du système des régimes de retraite.

« Même si cette réforme demeure le sujet chaud de l’heure, les défis auxquels font face aujourd’hui les promoteurs de régimes correspondent assez bien aux réponses obtenues il y a six mois », indique Scott MacDonald, Chef, Régimes de retraite, Institutions financières et Service à la clientèle chez RBC Dexia. « L’alignement des actifs avec les obligations à venir, et la gestion du risque qui s’y rattache, sont toujours au cœur des préoccupations. »

Selon ce qu’indique le sondage, les progrès réalisés par les organismes de réglementation fédéraux et provinciaux sont, dans le meilleur des cas, jugés très modestes. En effet, plus de 92 % des personnes interrogées ont évalué ces progrès comme moyens ou insuffisants.

Le risque demeure au devant de la scène
Avec la tourmente financière de 2008-2009, les promoteurs de régimes de retraite ont porté toute leur attention sur les nombreux types de risque auxquels ils doivent faire face sur une base quotidienne. Lorsque l’on a demandé à ces promoteurs de régimes d’indiquer dans quelle mesure les récents tourbillons financiers avaient modifié leur approche en matière de gestion du risque, 96 % d’entre eux ont déclaré que le risque lié aux liquidités non seulement demeurait en tête de liste, mais devenait plus important. Les participants au sondage ont également classé comme des facteurs importants le risque lié aux taux d’intérêt, pour 91 %, et le risque de contrepartie, pour 89 %, ce qui reflète en partie leur recours accru aux dérivés pour couvrir leurs risques.

Une approche équilibrée
Dans une grande majorité, les personnes interrogées semblaient satisfaites de leur approche actuelle d’attribution. La plupart des promoteurs de régimes sont satisfaits de leurs positions et environ deux tiers ont déclaré ne pas vouloir apporter de changement à leur attribution d’obligations étrangères (68 %), de titres canadiens (65 %) et de titres étrangers (67 %). Comme l’indiquait le plus récent sondage Benchmark de RBC Dexia, pour les régimes canadiens les titres canadiens demeurent la catégorie d’actifs la plus performante, augmentant de 3,8 % au premier trimestre et de 44,7 % au cours des 12 derniers mois, ce qui fait correspondre aux rendements actuels des marchés les stratégies d’attribution d’actifs mises de l’avant par les promoteurs de régimes.

Près du tiers des régimes possédant plus d’un milliard de dollars d’actifs (28 %) entendent augmenter leurs actifs dans l’immobilier, les infrastructures, les titres privés et, plus généralement, les catégories d’actifs alternatifs. Ceci doit être comparé aux 14 % de l’ensemble des participants ayant déclaré vouloir augmenter leur allocation dans ce secteur.