Les employeurs ont le devoir d’offrir à leurs employés un régime d’assurance-maladie. C’est du moins l’avis de 78 % des Québécois, révèle la dernière édition de l’Indice de mieux-être des Canadiens de Sun Life.

Selon l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP), 24 millions de Canadiens bénéficient d’un régime d’assurance-maladie complémentaire offert par leur employeur ou par celui de leur conjoint.

« Les régimes d’assurance-maladie offerts au travail jouent un rôle essentiel dans notre système de soins de santé, car ils aident les Québécois à payer des frais médicaux qui ne sont habituellement pas couverts par les régimes provinciaux et qui totalisent presque 30 milliards de dollars par année », soutient Robert Dumas, président, Financière Sun Life, Québec.

Des régimes qui ne répondent pas aux besoins

Le simple fait d’offrir un régime n’est pas suffisant. Parmi les employés qui bénéficient d’un régime d’assurance collective en milieu de travail, seulement 37 % considèrent que celui-ci répond à tous leurs besoins.

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En effet, seulement 52 % des travailleurs québécois ont indiqué qu’ils obtiennent un soutien en santé physique de leur entreprise, et 51 % un soutien en santé mentale. Les initiatives visant à promouvoir la santé et le mieux-être demeurent quant à elles marginales : à peine plus du quart (26 %) des travailleurs indiquent en bénéficier.

Répondre aux attentes

Quelles sont les attentes des participants envers leur régime d’assurance-maladie ? En premier lieu, de la souplesse. Ce désir se manifeste d’ailleurs parmi toutes les générations. Lorsqu’on leur a offert le choix entre la souplesse ou une couverture accrue, les répondants ont indiqué qu’ils avaient besoin des deux, dans des proportions de 45 % et de 46 % respectivement.

Les jeunes employés réclament aussi davantage d’initiatives liées à la santé mentale. Les travailleurs de la génération Z (78 %) et de la génération Y (76 %) sont les plus susceptibles de considérer la santé mentale comme l’élément central dans leur santé globale. On peut donc supposer qu’ils seraient plus enclins à utiliser les ressources en santé mentale offertes par les employeurs, alors que les employés plus âgés pourraient tirer parti de programmes de sensibilisation et de lutte contre la stigmatisation.

Trop souvent négligé, le soutien en matière de santé financière doit finalement faire partie intégrante du régime, selon les répondants. Pas moins de 70 % d’entre eux sont d’avis que les employeurs ont la responsabilité de les aider à mieux gérer leurs finances personnelles.

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