La fin de l’année n’est plus qu’à quelques lunes et qui dit fin d’année, dit réflexions, remises en question, renouvellement, résolutions. Bref, le passage à la nouvelle année est souvent l’occasion de régler des choses pour bien des gens et vous ne faites probablement pas exception.

Ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si l’entrée en vigueur du nouveau régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) du gouvernement est prévue pour 1er janvier 2013 (en théorie : si le gouvernement nouvellement élu reconduit le projet).

Néanmoins, cela ne change rien à notre propos qui s’attarde davantage au désir légitime d’offrir et d’obtenir les meilleurs régimes collectifs pour son entreprise et ses employé(e)s et, bien sûr, en avoir pour son argent. Ou, du moins, en avoir l’impression, ce qui est souvent synonyme.

C’est arrivé récemment au planificateur financier et conseiller en régimes collectifs André Buteau. Son client dirigeant de PME a décidé de prendre les choses en main. Insatisfait des coûts et de certains services, influencé par un employé-clé qui était en relation d’affaires avec une autre institution financière, pour les prêts à l’entreprise, ce dernier a convaincu son patron d’aller voir ailleurs si l’herbe y était meilleure. Au final, le conseiller-consultant n’a pas été consulté et le patron a fait appel aux services d’une nouvelle institution financière pour son régime collectif, sans vraiment avoir eu l’occasion de faire un tour d’horizon de ce qui s’offrait à l’entreprise. Les employés ne seront peut-être pas davantage heureux, puisque le régime choisi pourrait ne pas leur donner ce qu’ils recherchent en fin de compte.

L’employeur canadien paie en moyenne entre 3000 $ et 6000 $ par employé par année pour un régime d’avantages sociaux. Il est donc tout à fait légitime que l’entrepreneur exige un bon « rendement sur son investissement ». Or, comme tous le savent, le coût des régimes continue d’augmenter pour les raisons que l’on connaît. Même si on peut les énumérer, nous ne pouvons les éviter. Que faire?

Il est primordial que les promoteurs de régimes conscientisent les employé(e)s sur la valeur réelle de leur régime collectif tout en vérifiant de manière régulière la perception de ces derniers par rapport à leur régime. Avant même de resserrer les services de gestion, réduire les couvertures ou carrément changer de fournisseur, les promoteurs doivent sonder les adhérents au régime. Un sondage bien pensé et bien réalisé vous permettra de mieux comprendre comment répartir votre budget accordé aux produits collectifs et de préserver ou même de rehausser la valeur perçue par les adhérents au régime.

C’est ce qu’Esther Huberman, de Pals Benefits Inc., recommande à ses clients.

Selon la consultante, il faut commencer par définir l’objectif de la consultation du groupe. Vous devez faire ressortir les points principaux qui vous tiennent à cœur, que ce soit pour vous assurer que les employés comprennent et valorisent le régime, pour savoir ce que ces derniers préfèrent d’un régime ou encore pour faire en sorte que votre régime soit un facteur déterminant de recrutement de nouveaux employés. Peu importe les raisons qui motivent le sondage, la teneur et la pertinence des questions en feront un outil de communication autant au plan des dispositions relatives au régime, qu’au plan de l’interaction avec les ressources humaines. Évidemment, il importe de ne pas poser de questions pour lesquelles on n’est pas entièrement disposé à répondre. La circonspection est de mise.

Au terme du processus qui se veut un dialogue avec ses partenaires, on doit remercier les employés pour leur engagement, insister sur l’importance du sondage, fournir un rapport détaillé et clair des principales conclusions et indiquer quelles seront les prochaines étapes.

Si cette technique semble simple et aller de soi, encore trop peu de promoteurs de régime prennent le temps d’explorer cette avenue avec comme conséquence des changements de fournisseur faits sur le coup de l’impulsivité et qui pourraient vous faire passer à côté de votre objectif.

Yves Bonneau, Directeur de la rédaction