Les dirigeantes québécoises ont une perception plus positive quant aux opportunités et défis qui attendent les femmes questionnaires que leurs homologues de l’Ouest canadien.

C’est du moins la conclusion d’un sondage mené en août par Ipsos Reid pour le compte de Randstad auprès de 501 femmes gestionnaires et dirigeantes de partout au Canada.

Les répondantes du Québec sont celles qui perçoivent le moins une la disparité des salaires entre les hommes et les femmes : 72 % des Québécoises perçoivent un écart salarial important ou modéré, contre 84% des Albertaines et 80% des Ontariennes.

Par ailleurs, les Québécoises croient moins fermement en la nécessité de mettre sur pied des programmes de formation et de perfectionnement conçus pour développer les compétences en leadership des femmes. Seulement 37 % des répondantes québécoises encouragent cette idée, alors que les répondantes des autres provinces semblent plus enthousiastes (C.-B. à 57 %, Alberta à 54 % et Ontario à 48 %).

« Qu’il s’agisse d’une question de valeurs sociales ou de traditions au Québec, il n’en demeure pas moins que les Québécoises ont une perception plus positive qu’ailleurs au pays quant à la place des femmes leaders dans le monde corporatif, » affirme Gina Ibghy, chef des ressources humaines, Randstad Canada.

Travail-famille

Selon les résultats de l’étude de cette année, les femmes de partout au pays ont encore l’impression que la gestion du travail et de la famille constitue la plus grande barrière à l’avancement (61 % des répondantes sont en accord avec cette affirmation), sauf au Québec.

En effet, seulement 48 % des Québécoises croient que les obligations familiales nuisent à leur avancement professionnel. Pour l’Alberta et l’Ontario, les proportions sont beaucoup plus élevées, soit de 72 % et 69 %, respectivement. »

Mais le Québec n’est pas parfait : alors que moins de répondantes québécoises pensent que les absences dues aux obligations familiales sont nuisibles aux femmes désirant accéder à des postes de direction, (41 % des répondantes, contre 58 % en Alberta, et 51 % en Ontario), les Québécoises redoutent bien davantage les conséquences de leur congé de maternité, (36 % des répondantes, comparativement à 21 % en Ontario et à 16 % en Alberta).

Finalement, 77 % des répondantes disent travailler plus fort et passer plus de temps au travail que leurs homologues masculins. Au Québec, ce nombre est encore plus élevé à 83 %.

Seulement 6% des Québécoises disent ne pas avoir eu de soutien d’un mentor, contre 20% en Ontario, par exemple.