Malgré l’incertitude économique actuelle, les entreprises canadiennes qui ont participé à l’enquête sur la rémunération de Morneau Shepell envisagent néanmoins des augmentations salariales de 2,8 % en 2012.

Étonnamment, les répondants se disent optimistes quant à la croissance et la rentabilité de leur organisation en 2012, un sur quatre s’attendant à une croissance importante des revenus et de la rentabilité. Seule une minorité de participants anticipe un recul considérable. L’augmentation moyenne de salaire budgétée pour 2012 est comparable à celle de 2011, en hausse de 2 % à 3,5 % globalement.

La 29e enquête annuelle Rémunération Tendances et prévisions de Morneau Shepell a été réalisée entre la mi-juin et la mi-août auprès de plus de 250 organisations employant quelque 1,2 million de personnes au Canada. Un répondant sur cinq (20 %) a des activités aux États-Unis. Fait à noter, l’augmentation moyenne de la masse salariale est inférieure au taux d’inflation actuel pour la première fois en dix ans.

Les organisations témoins œuvrent principalement dans les domaines de la fabrication (27 %), des services (23 %) et de la finance (16 %). Les augmentations salariales moyennes budgétées dans ces secteurs sont respectivement de 2,6 %, 2,7 % et 3,2 %. Les participants du secteur des mines, du pétrole et du gaz prévoient les hausses parmi plus élevées (soit 3,4 % en moyenne), alors que le secteur public prévoit les augmentations les plus faibles (2 % en moyenne). Les différences régionales reflètent les différences de structure industrielle d’une région à l’autre.

Freiner la hausse des coûts en avantages sociaux
Depuis quelques années, les organisations s’emploient à mettre en œuvre diverses mesures pour freiner la hausse vertigineuse du coût de leurs programmes d’avantages sociaux. Elles ne comptent pas réduire ces efforts en 2012. Les employeurs sont de plus en plus nombreux à envisager des mesures préventives, par exemple des initiatives de promotion de la santé, afin de mieux contrôler leurs coûts futurs.

Les employeurs qui offrent des régimes de retraite à prestations déterminées continuent à mettre en place des stratégies de gestion des risques en raison de la volatilité croissante des marchés. La plus grande disponibilité des produits de gestion des risques permet maintenant aux caisses de retraite de tailles moins importantes de gérer ces risques efficacement à un coût abordable.

Les promoteurs de régimes de retraite à cotisations déterminées vont continuer à rationaliser et simplifier les fonds offerts et à proposer de nouveaux fonds qui offrent un rendement raisonnable sans présenter un trop grand risque, afin de remplacer des produits comme les certificats de placements garantis, dont les rendements sont au plus bas.

Les priorités en 2012
En 2012, les priorités en matière de ressources humaines seront le recrutement et la fidélisation des employés. Alors que les employeurs sont conscients de l’impact négatif de l’absentéisme et des problèmes de santé mentale sur la productivité, plus du tiers des participants à l’enquête ont été incapables d’identifier la principale cause des congés d’invalidité de courte durée dans leur organisation.

Les problèmes de santé mentale sont de loin le principal facteur de l’absentéisme. Pour y faire face, de plus en plus d’organisations retiennent les services d’experts-conseils pour traiter ces dossiers complexes et forment les superviseurs afin qu’ils soient en mesure de rapidement reconnaître les problèmes de santé mentale et d’en réduire les répercussions sur l’organisation et les employés.