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Le Québec est en mode embauche, selon le premier bulletin Flash-Emploi CRHA publié par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, qui présente les attentes des professionnels de la gestion des ressources humaines concernant l’évolution prochaine du marché de l’emploi au Québec.

Près de la moitié des répondants à l’enquête (45,9 %) indiquent que leur entreprise s’apprête à engager de nouveaux travailleurs durant le premier trimestre de 2011, alors que seulement 3,3 % disent qu’elle songe à réduire ses effectifs.

Cette course à l’embauche crée une pression autant sur les employeurs que sur les travailleurs. En effet, 25,1 % des répondants estiment que les heures de travail par employé augmenteront alors que 2,1 % disent le contraire.

« Les entreprises n’ont d’autre choix que de se tourner vers leurs employés pour répondre aux besoins des clients; l’allongement des heures de travail, notamment le recours aux heures supplémentaires, s’avère souvent la solution la plus rapide. Au cours des trois prochains mois, les employeurs s’attendent donc à ce que la charge moyenne de travail s’accroisse dans leur entreprise », a indiqué Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre.

Pour lui, cette augmentation du nombre d’heures de travail par employé s’explique notamment par l’incapacité des entreprises à pourvoir rapidement tous les postes.

« Pour bon nombre d’employeurs, il sera vraisemblablement de plus en plus difficile de recruter », avance-t-il. « Dans l’ensemble, l’écart entre les répondants qui anticipent des efforts accrus à cet égard et ceux qui perçoivent le contraire est de +47 %. »

Ce besoin supplémentaire en main-d’œuvre aura un impact direct sur les salaires. L’écart net entre les entreprises prévoyant des hausses salariales plus élevées que l’inflation et celles anticipant des augmentations plus faibles que l’inflation s’établit à +27 %, ce qui indique qu’en moyenne, la rémunération se bonifiera.

« Le travailleur qualifié connaît de plus en plus sa valeur sur le marché et, en contexte de rareté, cette valeur a évidemment tendance à augmenter », conclut M. Francoeur.