Au-delà des conséquences humaines et sociales, la dépression, l’anxiété et autres troubles de santé mentale occasionnent des coûts évalués à 11 500 $ par employé affecté, selon une analyse de coûts rendue publique par ACTI-MENU.

« Selon diverses études, 30 % à 50 % des congés de maladie de longue durée, et même davantage, sont causés par des problèmes de santé psychologique. Si l’on prend également en compte le présentéisme, c’est-à-dire le fait qu’un employé soit physiquement au travail tout en fournissant une prestation sous-productive, il n’est pas étonnant que les coûts assumés par les employeurs soient de plus en plus importants », explique Dr Louis Gagnon, coprésident d’ACTI-MENU.

L’implantation d’un programme de prévention et de promotion de la santé en milieu de travail peut contribuer à réduire ces coûts, s’il est bien structuré, planifié, adapté aux besoins des employés et déployé sur une période suffisamment longue.

Pour la psychologue Marie-Christine Larocque, qui intervient régulièrement auprès des clients d’ACTI-MENU, il faut néanmoins que l’approche soit globale, c’est-à-dire qu’elle vise à la fois l’individu, pour l’aider concrètement à améliorer sa capacité de gestion du stress, et également l’organisation, pour que ses pratiques de gestion favorisent la santé des employés.

« Dans certaines entreprises, par exemple, nous offrons aux employés des ateliers pratiques basés sur une approche participative centrée sur l’expérimentation pour les aider à améliorer concrètement leur capacité individuelle de gestion du stress. Nous travaillons en complément avec les gestionnaires sur les pratiques de gestion, ainsi que sur une meilleure compréhension de la détresse psychologique et de la santé mentale », déclare-t-elle.

Ce type d’intervention aux niveaux individuel et organisationnel, qui va au-delà de la simple sensibilisation, est d’ailleurs dans l’esprit des recommandations de la norme Entreprise en santé. « C’est une approche rentable pour les entreprises, mais surtout payante pour la santé et la qualité de vie des employés », conclut Mme Larocque.