Pour le deuxième trimestre consécutif, les professionnels de la gestion des ressources humaines prévoient qu’il sera difficile d’ajuster la rémunération à hauteur de l’inflation. Tel est le principal constat du quatrième bulletin Flash-Emploi CRHA de 2011 publié par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Cette enquête prospective trimestrielle réalisée avec la collaboration de Groupe d’analyse, une firme de consultation en économie, finance et stratégie d’affaires, présente les attentes des professionnels de la gestion des ressources humaines concernant l’évolution prochaine du marché de l’emploi au Québec.

Parmi les 455 répondants validés, 43 % prévoient des hausses salariales inférieures au taux d’inflation québécois (3,3 % au moment de l’enquête), contre 5,7 % disant le contraire, soit une différence nette de -37,4 %. Il y a un trimestre, ce résultat était de -24,4 %, ce qui représente une diminution de 13,0 points de pourcentage (pts %).

« Après plusieurs années d’une inflation stable et plutôt faible, les entreprises vont devoir porter attention à son évolution au cours des prochains mois et s’adapter en conséquence, en ce qui concerne tant leurs employés que leurs achats », a indiqué Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre.

En général, les attentes relatives à l’embauche restent positives. Pour ce dernier trimestre de l’année 2011, la différence nette dans les attentes d’embauche s’établit à +30,5 %, soit 6,7 points de pourcentage de moins qu’au trimestre précédent (+37,2 %). En contrepoids à cette légère baisse, la proportion nette de professionnels entrevoyant une hausse des heures travaillées s’élève à +21,9 % en termes d’heures travaillées (+5,9 % comparativement au 3e trimestre).

Par contre, certaines entreprises éprouvent des difficultés aussi bien d’embauche que d’heures travaillées. C’est notamment le cas du secteur manufacturier, dont la différence nette au niveau de l’embauche est de 0 %, alors que celle relative aux heures travaillées est de -2 %. La situation est moins reluisante également en région, alors que les attentes nettes en matière d’embauche sont négatives (-6 %).

D’autre part, les efforts de recrutement continuent d’être importants, comme l’indique la variation nette de 57,6 %. Alors que les étudiants sont de retour en classe, ces difficultés sont partagées par l’ensemble des secteurs économiques et tendent à croître avec la taille de l’entreprise.