Le Québec se classe au cinquième rang des provinces canadiennes en matière de l’efficacité du marché du travail révèle une étude de l’Institut Fraser.

Ce sont les provinces de l’Ouest, avec l’Alberta en tête, qui possèdent les marchés les plus efficaces selon la parution de 2012 de l’étude Measuring Labour Markets in Canada and the United States.

Le Québec, qui occupait le même rang en 2011, devance néanmoins l’Ontario et les provinces de l’Atlantique.

Filip Palda, senior fellow à l’Institut Fraser, affirme que « des mesures peuvent être adoptés afin que marché du travail québécois produise de meilleurs résultats ».

« Bien qu’il existe de nombreux facteurs externes et de politiques gouvernementales qui ont une influence sur l’efficacité du marché de travail, le Québec possède des caractéristiques défavorables et des réglementations qui nuisent à sa performance. »

Au niveau nord-américain, le Québec affiche l’un des taux de productivité les plus faibles, se classant 56e sur 60 états et provinces.

Par contre, la Belle Province se trouve au huitième rang en ce qui concerne la croissance moyenne de l’emploi dans le secteur privé.

Lois de travail « trop sévères » au Québec

M. Palda signale le fait que le Québec possède le taux de couverture les plus élevé (39,5 %), ainsi que les lois de travail les plus restrictives en Amérique du Nord.

Selon lui, il s’agit d’une « conséquence de lois en matière de relations de travail qui favorisent un groupe au détriment de l’autre.

« Ces lois restrictives limitent l’innovation et la flexibilité, sont trop sévères et nuisent au fonctionnement adéquat et efficace du marché du travail québécois », conclut M. Palda.

Le Québec se classe également 57e sur le plan du salaire minimum et 51e pour le taux d’emploi dans le secteur public.

L’étude de l’Institut Fraser examine l’efficacité des marchés du travail des 10 provinces canadiennes et des 50 États américains.

Elle offre une mesure globale fondée sur cinq indicateurs : croissance de l’emploi total, croissance de l’emploi dans le secteur privé, le taux de chômage, la durée des périodes de chômage et la productivité du travail entre 2007 et 2011.