Malgré la place de plus en plus importante occupée par les femmes dans le monde du travail, une majorité d’entre elles éprouvent encore de grandes difficultés à concilier leur vie familiale et leur carrière.

À l’occasion de la Journée internationale de la femme, qui aura lieu le 8 mars, BMO Groupe financier a publié un sondage qui révèle que seulement 47 % des Canadiennes estiment avoir atteint un juste équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée.

Et si 68 % des répondantes considèrent que leur employeur prend des mesures pour s’assurer qu’elles puissent assumer leurs responsabilités efficacement au travail comme à la maison, elles sont beaucoup moins nombreuses à penser que leur famille leur procure le soutien nécessaire. En effet, moins du tiers (31 %) des femmes interrogées indiquent recevoir suffisamment d’aide à la maison pour les appuyer dans l’avancement de leur carrière.

Près du quart des femmes (24 %) souhaiterait que leur famille se rende plus utile dans les tâches domestiques, 15 % d’entre elles jugent que celle-ci pourrait tenter de mieux comprendre leur horaire de travail et 9 % aimeraient que leur conjoint prenne davantage de responsabilités à l’égard des enfants.

Du côté des employeurs, les travailleuses sondées réclament de meilleurs avantages sociaux (27 %), un horaire flexible (24 %), des congés pour raisons familiales ou pour cause d’urgence (21 %) et des vacances (18 %).

« Au cours des soixante dernières années, les femmes sont entrées sur le marché du travail en grand nombre. Toutefois, la réalité c’est qu’elles assument toujours la part du lion des responsabilités domestiques, en étant la principale responsable des soins aux enfants et des tâches ménagères, ou en jouant le rôle plus global de chef de l’exploitation familiale », a affirmé Julie Barker-Merz, présidente de BMO Ligne d’action et chef du comité Les femmes et l’argent de BMO.

Rester ou partir?

Les femmes sont nombreuses à penser (74 %) qu’il est plus difficile pour elles que pour les hommes de faire leur preuve face à un nouvel employeur. C’est pourquoi 63 % d’entre elles estiment que conserver un même emploi à long terme, en recevant des promotions à l’interne, est préférable à changer d’employeur comme mode d’avancement professionnel.

« Les femmes doivent être habilitées à rechercher de nouvelles perspectives de carrière si elles le désirent et ne pas sentir qu’elles se heurtent à des obstacles parce qu’elles sont des femmes », a indiqué Sandra Henderson, première vice-présidente, Services bancaires aux particuliers et aux entreprises à BMO Banque de Montréal, et membre du comité Les femmes et l’argent de BMO.

« Bien qu’il soit possible de réussir sa carrière chez un même employeur, la réalité du monde du travail moderne est telle qu’il est souvent nécessaire de changer d’employeur pour obtenir une promotion ou une meilleure rémunération. »

Quand on leur demande ce qui les incite à changer d’employeur, les femmes placent le piètre équilibre entre vie professionnelle et vie privée (42 %) derrière la mauvaise gestion (57 %) et la rémunération insuffisante (54 %).

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