Le Québec a de plus en plus de difficulté à recruter, selon ce que l’on en apprend dans le deuxième bulletin Flash-Emploi CRHA publié par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, sur les prospectives trimestrielles concernant l’évolution prochaine du marché de l’emploi au Québec.

Parmi les quelque 540 professionnels de la gestion des ressources humaines sondés, 56,7 % anticipent une intensification des efforts de recrutement, et moins de 1 % disent le contraire (0,6 %). Ainsi, cette variation nette (+56,1 %) représente une hausse de près de 9 points de pourcentage de l’écart observé au trimestre précédent (+47,2 %).

À la veille de l’été, les nouvelles concernant l’embauche au Québec demeurent encourageantes. Ainsi, si l’indice net de l’embauche recule de 8,4 points de pourcentage comparativement au trimestre précédent, il demeure positif. En effet, 45,5 % des répondants indiquent que leur entreprise s’apprête à engager de nouveaux travailleurs, alors que seulement 11,4 % songent à faire des mises à pied, ce qui donne une variation nette de + 34,2 %. Il ne faut pas négliger l’effet de la saisonnalité sur ces résultats, mais signalons toutefois que la variation nette en Montérégie a grimpé à +48 % comparativement à +17,9 % trois mois plus tôt.

Au deuxième trimestre 2011, les quatre indices de l’étude montrent globalement que cette période post-récession est plutôt stable et que les entreprises cherchent encore à pourvoir bon nombre de postes. En conséquence, les employeurs qui peinent à recruter s’en remettent davantage à leurs employés pour accomplir le travail. C’est ce qu’indique l’indice des heures travaillées par employé, en hausse nette de +32,1 %, soit 9,1 % de plus que le trimestre précédent.

En moyenne, si on exclut le secteur public et parapublic, cette situation de pénurie de main-d’œuvre maintiendrait la rémunération en hausse nette de +22,0 %.